Le froid et vos animaux de compagnie : le guide pour un hiver serein !

Le froid et vos animaux de compagnie : le guide pour un hiver serein !

❖ Animaux de compagnie VS températures froides :

Pour affronter le froid, chiens et chats s’appuient sur leur meilleure arme : leur fourrure, essentielle à leur thermorégulation. Dès l’automne, une mue permet de mettre en place un pelage plus épais et isolant, afin de s’adapter aux baisses de températures hivernales.

Cependant, on estime qu’à partir 8 degrés les chiens et chats commencent à être sensibles au froid, et d’autant plus lorsque la température avoisine le 0 degré. Mais tous les animaux ne sont pas égaux face au froid, ceci dépend de plusieurs facteurs.

- Stade physiologique :

Les jeunes animaux sont plus sensibles au froid. En effet, leur système nerveux central n’étant pas encore à maturité, leurs capacités de thermorégulation sont limitées (par exemple, les jeunes individus ne peuvent pas frissonner pour se réchauffer). De plus, ils possèdent un stock de graisse sous-cutanée (qui agit comme un isolant) restreint.

De même les animaux « seniors », les femelles en gestation et les animaux malades sont plus sensibles au froid.

La maigreur, mais aussi l’obésité réduisent la tolérance aux températures extrêmes.

- Race et taille :

Les petites races (chihuahuas, pinschers nains, …) sont beaucoup plus sensibles aux températures basses. Leur petite taille implique une plus grande surface de peau par rapport à leur volume, ce qui entraîne une perte de chaleur plus rapide, et d’autant plus si l’animal a peu de graisse ou un pelage fin.

Les races dites « nues » comme le Sphinx chez les chats ou le Chien nu du Mexique sont bien évidemment désavantagées par leur absence de poils.

En revanche, certaines races sont quant à elles plus résistantes au froid (notamment grâce à leur pelage épais ou leur constitution robuste). Il s’agit par exemple du Husky Sibérien, Malamute d’Alaska, Saint -Bernard, Terre-Neuve, Samoyède, Leonberg, … Attention au revers de la médaille : ces chiens sont particulièrement sensibles aux températures élevées.

- Mode vie :

Les animaux d’intérieur sont habitués à évoluer dans un environnement à température stable et confortable et sont donc plus sensibles aux températures basses.

A l’inverse, les animaux vivant principalement à l’extérieur développent un pelage plus dense, ce qui améliore leur résistance aux températures basses.



❖ Même s’il fait froid, les promenades restent primordiales pour nos compagnons canins !


Qu’il fasse froid ou non, les chiens ont besoin de sortir et se promener chaque jour pour leur bien-être physique et émotionnel.

Pour les chiens sensibles au froid, des solutions existent pour améliorer leur confort lors des promenades. Il existe aujourd’hui une large gamme de vêtements adaptés pour lutter contre le froid et l’humidité (manteaux imperméables, pulls, …).

Si vous envisagez de longues promenades dans la neige, pensez à appliquer quelques jours ou semaines avant (selon la formulation) une solution tannante sur les coussinets. Ceci viendra renforcer la peau des coussinets afin de prévenir les crevasses et gerçures. Si votre chien a les poils longs, vous pouvez également couper les poils entre les doigts, afin d’éviter que la neige et la glace ne s’y accumulent et créent de l’inconfort.

Après la balade, il est impératif de bien sécher votre chien, en insistant sur les espaces interdigités. Vous pouvez appliquer une crème réparatrice adaptée sur les coussinets.


❖ Attention aux toxiques de l’hiver !


- La neige et le sel de déneigement :

Grand nombre de chiens aiment jouer dans la neige et peuvent parfois être amenés à en ingérer une grande quantité. La température basse de la neige ainsi que la présence de sel de déneigement peuvent entrainer des troubles digestifs (vomissements, diarrhée) et une déshydratation, surtout si l’animal n’a pas suffisamment d’eau à disposition.

Si votre animal présente ces symptômes, contactez immédiatement votre vétérinaire.

- L’antigel :

L’antigel, ou éthylène-glycol est présent notamment dans le lave-glace ou le liquide de refroidissement. C’est un liquide sucré et donc très appétent, qui attire principalement les chiens et plus occasionnellement les chats. Il est fortement toxique pour les animaux de compagnie.

L’ingestion d’antigel, souvent en grande quantité à cause de son goût sucré, est une vraie urgence de vétérinaire.

Les symptômes d’une intoxication à l’éthylène-glycol sont des vomissements, des troubles neurologiques (ébriété, convulsions, coma), des troubles cardio-respiratoires et urinaires (insuffisance rénale aiguë, déshydratation, soif exacerbée). Les premiers signes cliniques apparaissent dès 30 min à 3h après l’ingestion.

En cas d’ingestion, ayez les bons réflexes : contactez immédiatement un vétérinaire, prenez une photo de l’étiquette du produit ingéré, notez l’heure d’ingestion et la quantité.



Sources :

Toxicologie des animaux de compagnie

Thèse vétérinaire : LES PRINCIPAUX TOXIQUES POUR LES ANIMAUX DE COMPAGNIE : ENQUÊTE AUPRÈS DE CLIENTS DU CHUVA ET ÉLABORATION D’UN RECUEIL INFORMATIF, Pauline DHAUSSY, 2015.